Bien que Charleroi soit associée à son passé industriel, la ville possède une histoire ésotérique et occulte discrète mais bien présente. En raison de son développement rapide au 19ème siècle, elle devient un carrefour où se croisent traditions populaires, cercles occultes et loges maçonniques influentes. La région environnante, marquée par des forêts et des lieux chargés d’histoire, a également vu se perpétuer des pratiques de magie populaire et de croyances enracinées dans les anciennes traditions rurales.

Charleroi a été un centre actif de la franc-maçonnerie belge dès le 19ème siècle, attirant des intellectuels et des penseurs ésotéristes. Si peu de noms sont restés dans l’histoire publique, plusieurs figures influentes de la politique et de l’industrie carolorégienne entretenaient des liens étroits avec des cercles hermétiques et initiatiques. Certains ésotéristes belges y ont également diffusé leurs travaux sur la magie cérémonielle et les traditions occultes européennes.

Le Passage de la Bourse, lieu emblématique du centre-ville, aurait été le théâtre de rencontres entre initiés ésotériques au début du 20ème siècle. La Tour Bleue, ancien vestige médiéval, est entourée de nombreuses légendes, notamment liées à des pratiques de magie ancienne et à la présence supposée de sociétés secrètes dans la région. Les bois et carrières autour de Charleroi sont également associés à des rituels païens pratiqués à une époque où les croyances populaires étaient encore bien ancrées dans la culture locale.

Charleroi a accueilli plusieurs loges maçonniques qui ont joué un rôle dans la transmission des enseignements ésotériques et symboliques. Ces loges, influencées par les courants rosicruciens et martinistes, ont contribué à faire de la ville un lieu où la réflexion spirituelle et occulte a toujours eu sa place, bien que dans une certaine discrétion.