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Qui est Hildegarde de Bingen ?

Qui est Hildegarde de Bingen ?

 

AU SOMMAIRE...

 

1.  Une vie de nonne
2. Ses fondations monastiques

3. Ses œuvres marquantes
4. La femme du houblon ?
5. Une femme d’influence
6. La postérité d'Hildegarde de Bingen


À la croisée des mondes spirituel, artistique et scientifique, Hildegarde de Bingen, une religieuse bénédictine, a marqué l’histoire de la santé et du bien-être par ses visions, ses compositions musicales et ses écrits révolutionnaires. Son impact est tellement fort qu'elle est considérée comme la créatrice de la naturopathie actuelle et ses ouvrages sont toujours consultés aujourd'hui. Portrait.

1. Une vie de nonne

1.1. Enfance et premières visions

Hildegarde de Bingen voit le jour en 1098 dans le petit village de Bermersheim, en Hesse rhénane, au cœur du Saint-Empire romain germanique. Fille cadette d’une famille noble, elle est consacrée à Dieu dès sa naissance, selon une tradition fréquente dans les familles aristocratiques de l’époque. Dès son plus jeune âge, Hildegarde manifeste des dispositions inhabituelles. À seulement trois ans, elle commence à avoir des visions mystiques qu’elle décrira plus tard comme des "lumières de Dieu". Bien que ces expériences soient incomprises par son entourage, elles deviennent le socle de son existence spirituelle et façonnent sa perception du monde.

1.2. Entrée en religion et formation spirituelle

Qui est Hildegarde de Bingen ?

Source : My Catholic Life

À l’âge de huit ans, ses parents prennent une décision qui changera à jamais le cours de sa vie. Fidèles à leur vœu, ils confient leur jeune fille au monastère bénédictin de Disibodenberg, où elle est placée sous la tutelle de Jutta von Sponheim, une femme d’une grande érudition et de piété. Ce choix de retirer Hildegarde du monde laïc marque son entrée dans une vie de prière et de méditation. Au contact de Jutta, elle découvre les Écritures et les pratiques monastiques, tout en poursuivant ses propres réflexions sur ses visions, qu’elle garde encore largement pour elle à ce stade.

1.3. L’ascension : de religieuse à abbesse

Avec le temps, Hildegarde s’intègre pleinement à la communauté de Disibodenberg et prononce ses vœux perpétuels. En 1136, à la mort de Jutta, elle est élue abbesse par ses consœurs et devient ainsi responsable de toutes les moniales.

Petite précision : l'abbaye de Disibodenberg a la rare particularité d'avoir une double autorité d'un abbé (pour les moines) et d'une abbesse (pour les moniales, équivalent féminin des moines).

Cette élection consacre sa place au sein du monastère et marque une nouvelle étape de son cheminement. Forte de son charisme et de son intelligence, Hildegarde commence alors à émerger comme une figure majeure du monde monastique et religieux. Elle s’affirme non seulement en tant que guide spirituelle, mais aussi comme une femme de vision, déterminée à exprimer les messages qu’elle reçoit du divin.

2. Ses fondations monastiques

En 1150, après avoir obtenu le soutien de l’Église, elle décide de fonder un nouveau monastère indépendant à Rupertsberg, près de Bingen, un lieu qu’elle choisit avec soin pour sa sérénité et son isolement. Cette fondation est une entreprise audacieuse, car elle nécessite des moyens financiers importants et une détermination sans faille.

Qui est Hildegarde de Bingen ?

Source : Romantischer Rhein

Le monastère devient rapidement un centre de rayonnement spirituel et culturel, mais également un exemple de réussite dans la sphère religieuse. Il y régnait, dit-on, une parfaite harmonie et il bénéficiait d'une gestion rigoureuse.

Quelques années plus tard, forte de ce succès et face aux demandes de plus en plus nombreuses, Hildegarde fonde en 1165 un second monastère à Eibingen, renforçant ainsi son influence et offrant à d’autres femmes la possibilité de s’engager dans une vie monastique sous sa guidance.

3. Ses œuvres marquantes

3.1. Écrits théologiques et visions mystiques

L'une des facettes les plus remarquables d'Hildegarde de Bingen, et qui façonnera sa réputation, réside dans ses écrits théologiques, issus de ses visions mystiques qu’elle considérait comme des révélations divines. Entre 1141 et 1151, elle rédige son œuvre majeure, le Scivias ("Connais les voies"), un traité où elle décrit avec précision ses 26 expériences visionnaires et les interprète à la lumière de la théologie chrétienne. Ce texte, accompagné d’illustrations détaillées, explore des thématiques telles que la création, la rédemption et la lutte entre le bien et le mal, offrant une perspective profonde et symbolique sur la foi.

D'autres œuvres suivent, parmi lesquelles le Liber Vitae Meritorum (Livre des mérites de la vie), qui traite de la moralité humaine, des vices et des vertus, et le Liber Divinorum Operum (Livre des œuvres divines), une réflexion théologique sur l’univers et la place de l’homme dans la création.

3.2. Contributions à la musique

Hildegarde est également reconnue pour son talent musical exceptionnel. Elle compose de nombreux chants liturgiques, réunis dans le recueil Symphonia armoniae celestium revelationum ("Symphonie de l’harmonie des révélations célestes"). Ses compositions, qui se distinguent par leur originalité mélodique et leur lyrisme exalté, sont considérées comme des chefs-d'œuvre de la musique sacrée médiévale.

Parmi ses œuvres musicales les plus célèbres figure l’Ordo Virtutum, une pièce dramatique qui peut être considérée comme l’un des premiers exemples de drame liturgique. Ce jeu musical met en scène une lutte symbolique entre les vertus et les forces du mal, incarnée par des chants en latin d'une intensité saisissante. À travers sa musique, Hildegarde exprime une spiritualité vibrante et une vision cosmique du divin.

3.3. Travaux en médecine et sciences naturelles

Les œuvres médicales d’Hildegarde de Bingen témoignent de sa connaissance poussée des plantes, des minéraux, des animaux et de leurs propriétés thérapeutiques. Elles reflètent également sa vision holistique de la santé, où le corps, l’esprit et l’âme sont intrinsèquement liés. Parmi ses contributions majeures, on trouve deux traités fondamentaux : le Physica et le Causae et Curae.

Le Physica, également appelé Le Livre des subtilités des créatures divines, est une vaste encyclopédie des ressources naturelles et de leurs usages médicinaux. Structuré en neuf livres, cet ouvrage explore les propriétés curatives des plantes, des animaux et des pierres, tout en intégrant une perspective spirituelle. Hildegarde y décrit chaque élément comme une création divine dotée d’une fonction spécifique dans l’équilibre naturel.

Le Causae et Curae se concentre davantage sur les causes des maladies et leurs traitements. Dans cet ouvrage, Hildegarde adopte une approche innovante en mêlant des connaissances médicales héritées de l’Antiquité à ses propres observations. Elle propose une vision où les déséquilibres corporels sont le reflet de troubles spirituels ou émotionnels. Elle y décrit des traitements pratiques, comme des régimes alimentaires spécifiques, des bains, ou l’utilisation de préparations à base de plantes. Elle intègre également des notions liées à l’humorisme, une théorie médicale ancienne qui considère que la santé dépend de l’équilibre entre les quatre humeurs du corps : le sang, la bile jaune, la bile noire et le flegme (à l'origine des saignées comme traitement).

3.4. La Lingua Ignota : la langue inconnue

Parmi les aspects les plus intrigants de l’œuvre d’Hildegarde figure l’invention d’une langue construite, qu’elle nomme la Lingua Ignota ("Langue inconnue"). Composée de mots inédits et d’un alphabet original, cette langue est décrite dans certains de ses manuscrits. Si le but exact de cette création reste encore sujet à débat, elle pourrait avoir servi à exprimer des concepts mystiques ou à offrir un moyen d’évasion intellectuelle unique. 

4. La femme du houblon ?

Une légende plutôt insolite attribue les nombreuses productions de bières des monastères à Hildegarde. Dans les faits, elle cite effectivement le houblon pour combattre certains maux. Ses écrits ayant connu une grande résonance, cela expliquerait ainsi la raison pour laquelle tant de monastères disposent aujourd'hui d'un champ de houblon, et ainsi de production de bières.

À l'époque, il s'agissait en fait d'ingrédients pour des mélanges médicinaux uniquement, qui se sont transformés aujourd'hui dans cette autre production, afin, sans doute, de trouver une nouvelle ressource pour continuer à faire vivre ces lieux.

5. Une femme d’influence

Hildegarde de Bingen a entrepris plusieurs voyages à travers l'Allemagne occidentale, motivée par ce qu'elle percevait comme des injonctions divines reçues lors de ses visions.

Qui est Hildegarde de Bingen ?

Source : Le Pèlerin

Ces périples, réalisés entre ses 60 et 72 ans, l'ont conduite dans des villes telles que Cologne, Trèves, Metz, Mayence, Wurtzbourg et Bamberg, ainsi que dans divers monastères et abbayes.

Au cours de ces déplacements, Hildegarde prêchait publiquement, s'adressant aussi bien au clergé qu'aux laïcs, pour rappeler les voies de Dieu et lutter contre des mouvements hérétiques comme le catharisme (chrétiens dissidents).

Elle multiplie les correspondances avec des figures éminentes de l’Église et de la politique, allant jusqu’à s’adresser directement au pape et à l’empereur. Son autorité dépasse largement les murs de ses établissements, et elle est reconnue comme une véritable prophétesse de son temps. Ces fondations et cette vie active témoignent de son génie visionnaire et de son dévouement sans faille à sa mission spirituelle.

6. La postérité d'Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen a marqué son époque et les siècles suivants par l’ampleur de son influence, autant spirituelle qu’intellectuelle. Déjà de son vivant, elle jouissait d’une reconnaissance qui dépassait les limites de son monastère. Ces échanges montrent une femme audacieuse, conseillant les grands de ce monde sur des questions spirituelles, morales et même politiques, avec une autorité rarement accordée à une femme dans le contexte médiéval. Elle était perçue comme une prophétesse, et ses visions étaient largement considérées comme des messages divins. Cette reconnaissance publique et officielle lui permit de prêcher en public, une pratique exceptionnelle pour une femme à cette époque.

Qui est Hildegarde de Bingen ?

Source : Abbaye de Sainte Hildegarde

Après sa mort en 1179, l'influence d’Hildegarde continua de croître, bien que sa canonisation officielle ait tardé. Pendant des siècles, elle fut vénérée comme une sainte localement, mais ce n'est qu’en 2012 que le pape Benoît XVI procéda à une canonisation équivalente, officialisant son statut dans toute l'Église catholique. La même année, elle fut proclamée Docteur de l’Église, un titre prestigieux qui reconnaît la profondeur et l’universalité de son enseignement spirituel. Elle devint ainsi l’une des rares femmes à recevoir cette distinction, rejoignant des figures telles que Thérèse d’Avila et Catherine de Sienne.

Aujourd’hui, l’intérêt pour Hildegarde est loin de s’éteindre. Ses écrits médicaux, souvent en avance sur leur temps, suscitent un regain d’attention dans les cercles des médecines naturelles et alternatives. Ses œuvres musicales, redécouvertes au 20ème siècle, sont régulièrement interprétées. Les études académiques sur ses contributions continuent d’explorer ses visions théologiques, son rôle dans l’histoire des femmes et son approche de la nature comme reflet de la divinité.

À travers les siècles, Hildegarde de Bingen, la toute première naturaliste, demeure une figure inspirante, un pont entre la tradition spirituelle médiévale et les préoccupations contemporaines pour la spiritualité, la santé et l’écologie.

Olivier d'Aeternum
Par Olivier d'Aeternum

Pagan encore en formation, je tâche de vous faire découvrir la richesse des pratiques, rituels, sabbats, esbats, déités et bien d'autres en les "vulgarisant" car je sais que ce n'est pas facile de bien faire ou même de savoir faire. J'espère que mes articles vous aideront à vous connecter encore mieux au monde spirituel. Je vous parle de la Wicca bien sûr, mais j'aborde aussi toutes les spiritualités comme les types de magies, le Vaudou, les magies religieuses et plus encore. Bon voyage !

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