Les solides de Platon, également connus sous le nom de polyèdres réguliers, ont une histoire qui remonte à l'Antiquité grecque, notamment à l'époque du célèbre philosophe Platon. Ces formes géométriques ont été introduites dans le dialogue philosophique Timée, écrit par Platon vers 360 av. J.-C. Dans ce dialogue, Platon attribue à chacun des cinq solides un élément de base qui compose toute la matière. Ainsi, le tétraèdre est associé au feu, l'hexaèdre (cube) à la terre, l'octaèdre à l'air, le dodécaèdre à l'éther (ou à l'univers), et l'icosaèdre à l'eau. Platon considérait ces solides comme les éléments constitutifs fondamentaux de l'univers.
Les solides de Platon ont également suscité l'intérêt des mathématiciens de l'époque, en particulier des disciples du célèbre mathématicien Pythagore. Ils ont entrepris l'étude des propriétés géométriques de ces solides réguliers, contribuant ainsi à leur compréhension mathématique et à leur application dans la géométrie sacrée.
Au cours des siècles suivants, les solides de Platon ont continué d'être explorés et étudiés, notamment pendant la Renaissance. Cette période a vu un renouveau de l'intérêt pour la géométrie sacrée, et les artistes et architectes de l'époque ont intégré ces formes géométriques dans leurs œuvres, reconnaissant leur signification symbolique et esthétique.
Les solides de Platon ont acquis une signification plus profonde dans le contexte de la géométrie sacrée et de l'ésotérisme. Ils sont devenus des symboles associés à des concepts ésotériques tels que les éléments, les énergies et la spiritualité, et ont été utilisés dans diverses pratiques ésotériques et spirituelles.