La préparation de l'eau bénite est un processus qui suit un schéma rituel précis. L'eau, symbole universel de purification et de vie, constitue l'essence de ce rituel, à laquelle le sel, représentant la purification et la protection contre les influences négatives, peut être ajouté. Le rituel débute souvent par la bénédiction du sel, si celui-ci est utilisé. Le prêtre invoque la sanctification divine sur le sel à travers des prières spécifiques, le consacrant comme moyen de défense contre le mal. Ensuite, ce sel béni est mélangé à l'eau, parfois avec des gestes symboliques comme le tracé d'une croix, illustrant l'union du céleste et du terrestre dans cette action sacrée.
La bénédiction de l'eau elle-même est au cœur de ce rituel. Le prêtre, par des prières et invocations, demande à Dieu de conférer à l'eau ses bénédictions, la transformant ainsi en un instrument de grâce divine. Ce moment peut inclure la commémoration d'événements bibliques liés à l'eau, comme le baptême du Christ, renforçant les liens entre le rituel et les fondements scripturaires de la foi.
Dans certaines traditions, notamment lors de cérémonies particulières, l'eau ainsi sanctifiée est utilisée pour asperger l'autel, les fidèles, ou encore des objets à bénir, marquant physiquement le passage de la grâce et de la protection divine. Chaque geste est empli de symbolisme, du signe de la croix à l'aspersion, rappelant les thèmes de purification, de sanctification et de renaissance spirituelle.
Les pratiques varient sensiblement entre les différentes confessions chrétiennes. L'Église orthodoxe, par exemple, célèbre la bénédiction de l'eau avec une grande solennité lors de la Théophanie, impliquant des prières prolongées et la plongée d'une croix dans l'eau. Les traditions protestantes, quant à elles, emploient l'eau bénite principalement lors du baptême, souvent de manière plus épurée et moins ritualisée, soulignant la diversité des interprétations et des pratiques au sein du christianisme.