Jules Boucher (1902-1957) a marqué l’ésotérisme français du 20ème siècle par ses travaux et ses écrits, bien que ses publications restent peu nombreuses. Son nom demeure indissociable de son œuvre majeure, La Symbolique Maçonnique, publiée en 1948 et continuellement rééditée depuis, signe de l’importance et de l’influence qu’elle exerce encore aujourd’hui dans les cercles maçonniques et ésotériques.
Son intérêt pour la Franc-Maçonnerie et les sociétés secrètes transparaît dans ses nombreuses contributions à la revue Le Symbolisme, où il explore les fondements initiatiques et philosophiques des traditions ésotériques occidentales. Mais au-delà de ces travaux, Boucher s’est également illustré dans le domaine de l’Alchimie. Dès 1935, il signe une série d’articles approfondis dans les revues de M. Choisy, Votre bonheur puis Consolation, où il expose des concepts complexes avec une rigueur qui témoigne de sa maîtrise du sujet. Son parcours laisse supposer un lien étroit avec Fulcanelli, figure légendaire de l’alchimie moderne, dont il aurait été l’un des disciples. Ce lien est corroboré par la dédicace figurant dans l’un de ses ouvrages ainsi que par son article La Croix d’Hendaye, publié en 1936 dans Consolation.
Actif au sein de divers cercles d’études ésotériques, Boucher s’intéressait particulièrement aux pratiques relevant de la « Pensée Magique », qu’il explorait avec une approche à la fois méthodique et érudite. Son exigence de documentation, associée à un souci constant de précision, confère à ses écrits une autorité reconnue par les chercheurs et praticiens du domaine. Son Manuel de Magie Pratique, signé sous l’abréviation J.B., est devenu un ouvrage de référence incontournable, recherché pour la clarté et la richesse de son contenu.
En dépit d’une carrière écourtée, Jules Boucher a laissé une empreinte durable sur la pensée ésotérique contemporaine, à travers des ouvrages qui continuent d’être étudiés et transmis au sein des traditions initiatiques.