AU SOMMAIRE...
1. Est-ce un mauvais présage ? |
Tôt ou tard, une carte de tarot tombe et crée un malaise. La Mort. Le Diable. La Tour. Ou même une carte que tu ne connaissais pas, mais dont le regard te bouscule. Ce moment est courant. Il n’indique pas que quelque chose va mal. Il montre que le tarot touche juste. Une lame qui dérange vient réveiller un point sensible, une mémoire, une peur encore active. Elle ne punit pas. Elle ne menace pas. Elle vient nommer ce que tu évites.
1. Est-ce un mauvais présage ?
Non. Aucune carte du tarot n’annonce une catastrophe inévitable. Même La Tour, même La Lune, même La Mort. Ces cartes montrent une dynamique, pas une punition. Elles parlent d’un état, d’un passage, d’un effondrement nécessaire ou d’un dévoilement intérieur. Elles font peur parce qu’elles forcent à lâcher ce qui ne tient plus. Elles ne détruisent pas. Elles libèrent.
Ce qui fait peur, ce n’est pas la carte. C’est ce qu’elle touche. Elle vient montrer ce que tu ne veux pas regarder. Et dans ce regard, un vrai changement peut commencer.
2. Faut-il tirer une autre carte pour “atténuer” ?
Non. Ce réflexe brouille le message. Il te fait fuir la première parole du tarot. Si une lame dérange, reste avec elle. Pose-la devant toi. Regarde-la sans chercher une réponse. Tu peux l’interroger intérieurement : “Qu’est-ce que tu veux me dire ?”, “Pourquoi maintenant ?”, “Qu’est-ce que tu viens réveiller ?”
Une seule carte suffit à poser un dialogue. Tirer une autre carte tout de suite revient à détourner les yeux. Mieux vaut respirer, noter la réaction, revenir plus tard.
3. Peut-on refuser une carte ?
Tu peux, mais ça n’annule pas son message. Même si tu ranges le jeu, même si tu ignores la lame, ce qu’elle portait est là. Ce n’est pas un sort. C’est une vibration en toi qui appelle une réponse. Le tarot ne t’oblige à rien. Mais il ne ment pas. Refuser la carte, c’est repousser un miroir. Il reviendra, autrement.
Tu peux choisir de ne pas travailler tout de suite avec une carte difficile. Mais tu peux aussi l’explorer à ton rythme, sans précipitation. Tu peux la dessiner, l’écrire, la rêver.
4. Comment transformer la peur en compréhension ?
La peur peut devenir une porte. Si une lame te fait peur, demande-toi : “Qu’est-ce que je ne veux pas perdre ?”, “Qu’est-ce que je veux à tout prix éviter ?”, “Qu’est-ce que cette carte réveille en moi ?” Tu peux parler à la carte, écrire un dialogue, ou simplement la laisser près de toi un moment. Ne cherche pas à la comprendre avec ta tête. Laisse-la t’enseigner.
Une carte ne t’agresse jamais. Elle t’appelle. Et cet appel peut secouer, mais aussi guérir, ouvrir, éclairer.
Face à une carte qui dérange ou fait peur, ne fuis pas. Écoute. Reste. Et dans ce simple geste, le tarot devient ce qu’il est vraiment : un compagnon honnête, exigeant, mais toujours juste.