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1. Pourquoi associer ces deux terres ? |
Lorsque la vérité n’a pas été dite, qu’un secret pèse encore, ou qu’une injustice est restée sans réponse après la mort d’une personne, il est possible d’associer la terre de cimetière et la terre de justice dans un rituel ciblé. Ce travail ne cherche pas à nuire ni à imposer une version, mais à permettre que la vérité émerge, que les responsabilités soient reconnues, que la mémoire soit éclaircie. C’est une démarche sérieuse, posée, qui relie le visible à l’invisible.
1. Pourquoi associer ces deux terres ?
La terre de cimetière permet d’entrer en lien avec les morts, avec ce qui a été tu, oublié, volontairement effacé ou ignoré. Elle donne accès à ce qui reste actif dans l’ombre, ce qui n’a pas été clôturé.
La terre de justice, elle, agit dans le domaine des faits, de la vérité, des conséquences. Elle ne juge pas au nom d’un bien ou d’un mal : elle révèle ce qui a été caché, elle demande à ce que les faits soient vus et nommés.
En les réunissant, on agit à la fois sur la mémoire et sur la structure. On relie le monde des morts au monde des règles. On crée un pont pour que la vérité circule, même si elle dérange. Ce type de travail est fort. Il ne doit pas être fait à la légère.
2. Comment préparer les terres pour ce travail ?
La terre de cimetière est prélevée sur la tombe de la personne concernée, ou dans un lieu du cimetière en lien avec la mémoire collective. Trois pincées suffisent.
La terre de justice est prélevée discrètement devant un tribunal, un commissariat ou un bâtiment administratif lié à une décision. Elle porte l’énergie du jugement et de la parole officielle.
Chaque terre est gardée dans un récipient à part. Elles ne sont pas mélangées directement. Elles doivent rester distinctes jusqu’au moment du rituel. Leur pouvoir vient de la tension entre elles.
On prépare aussi un papier ou un objet représentant la situation : nom, date, symbole, photo, phrase écrite. Ce support portera l’énergie du travail.
3. Comment poser le rituel de vérité post-mortem ?
Le support est placé entre les deux terres. À gauche, la terre de cimetière. À droite, la terre de justice. On trace une ligne invisible entre elles. Cette ligne est le passage, le lien, l’appel à la clarté.
La demande est posée intérieurement : que la vérité soit dite, que les responsabilités soient reconnues, que le silence soit rompu. On ne demande pas de punir, mais de révéler. Le but est que les choses se placent là où elles doivent être.
Une bougie blanche ou grise peut accompagner le geste. Le feu stabilise. Il éclaire sans brûler. Le rituel peut être silencieux. Il ne demande pas de formule. Seulement une présence entière.
Le papier est ensuite brûlé, ou enterré avec une poignée de chaque terre mélangée. Si le geste est fait à distance, les terres peuvent être dispersées après usage dans deux lieux séparés.
4. Que peut-il se passer après un tel travail ?
Un changement de perception peut s’amorcer. Des informations oubliées peuvent refaire surface. Des mots peuvent être entendus, des rêves peuvent porter un message, des décisions peuvent se prendre sans que l’on comprenne immédiatement pourquoi.
Ce n’est pas un travail spectaculaire. C’est un réalignement. Il agit à sa manière, dans son rythme.
Associer terre de cimetière et terre de justice, c’est permettre à une mémoire figée de bouger. C’est créer un passage entre ce qui est tu et ce qui doit être reconnu. Et dans ce geste, une paix réelle peut commencer à se poser.